Le président nigérien, Mohamed Bazoum a annoncé, mercredi à l’occasion d’une rencontre avec les organisations non gouvernementales et associations de développement (ONG/AD), l’organisation prochainement d’assises nationales qui auront pour objectif de repréciser les obligations de ces associations et ONG qui opèrent sur le sol nigérien.
Le chef de l’Etat a d’abord rappelé que depuis le début des années 90, son pays a mis en œuvre «une politique d’émergence des ONG/AD, avec comme objectif de faire du partenariat avec elles un des piliers du développement».
Cette politique, a-t-il dit, «a permis de favoriser l’éclosion et le développement de structures dynamiques qui ont su répondre aux besoins des communautés vulnérables».
«Cependant, a déploré le président, malgré les résultats significatifs obtenus dans divers domaines, il s’avère que les ONG et Associations de Développement se plient de moins en moins aux dispositions légales et réglementaires encadrant leurs activités. Ce qui est de nature à ruiner la crédibilité dont elles jouissent auprès de l’Etat».
Des manquements sont notés au niveau de l’obligation de dépôt du programme et du rapport annuel d’activités ou encore au niveau du respect des règles en matière de passation de marchés et du quota du personnel nigérien dans le cadre de recrutement aux postes de coordination au sein des ONG étrangères.
Le président nigérien a rappelé que le gouvernement a dû engager depuis 2017 un processus visant l’assainissement du secteur des ONG/AD. Décidemment, en préconisant des assises nationales dans les prochaines semaines, le pouvoir n’est pas satisfait des résultats obtenus jusqu’à présent.
Ces assises qui seront placées sous le haut patronage du Premier ministre, regrouperont les différentes parties concernées qui auront à réfléchir, entre autres, sur la pertinence et l’efficacité du cadre juridique et institutionnel régissant les ONG/AD au Niger, la gouvernance interne des ONG/AD, leur financement et la maîtrise et le suivi de leurs interventions.