Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, ne décolère pas devant les mesures de restrictions de voyage prises par de nombreux pays à la suite de l’apparition du nouveau variant de Covid-19, Omicron, qui a été déclaré pour la première fois en Afrique du Sud.
En visite officielle à Abuja, au Nigeria, Ramaphosa a réitéré son appel à la solidarité africaine pour faire face à la pandémie du coronavirus et de ses variants, lors d’un point de presse conjoint avec son homologue nigérian, Muhammadu Buhari.
«Monsieur le Président Buhari, la solidarité exprimée par vous-même et le gouvernement du Nigeria envoie le message le plus fort. Elle indique qu’en tant que pays africains, nous sommes unis contre l’imposition de restrictions arbitraires et discriminatoires qui sont non seulement non scientifiques mais aussi contre-productives à long terme», a déclaré le chef de l’état sud-africain.
Ce dernier reste convaincu que les dommages causés par l’interdiction de voyager «seront considérables et durables» sur l’économie de son pays et celle des pays voisins d’Afrique australe qui sont également frappés par ces restrictions.
Comme par coïncidence, l’OMS, tout en prévenant que le variant Omicron de la Covid-19 pose un risque élevé d’une augmentation des infections à travers le monde, a indiqué que les interdictions générales de voyager n’empêcheront pas la propagation du nouveau variant.
«Les interdictions générales de voyager n’empêcheront pas la propagation internationale, et elles font peser une lourde charge sur les vies et les moyens de subsistance», a souligné l’Organisation Mondiale de la Santé.
Elles peuvent également avoir un «impact négatif sur les efforts de santé mondiaux pendant la pandémie en dissuadant les pays de déclarer et de partager les données épidémiologiques et de séquençage», prévient l’organe onusien.
D’après cette agence, à la date du 28 novembre, 56 pays auraient mis en œuvre des mesures en matière de voyages dans leur tentative de retarder l’importation du nouveau variant.