Le président sortant de la Gambie, Adama Barrow, a été officiellement déclaré vainqueur de l’élection présidentielle à un seul tour du samedi 4 décembre, d’après les premiers résultats publiés ce dimanche par la Commission électorale.
Selon ces résultats partiels, provenant de la quasi-totalité des circonscriptions électorales, Barrow devance son principal concurrent Ousainou Darboe dans 40 circonscriptions sur les 53 que compte le pays.
«A ce stade nous rejetons les résultats annoncés», a déclaré à la presse Darboe, ajoutant que «tous les moyens d’action sont sur la table».
Mais dans le camp du président sortant, c’est la fête qui est au rendez-vous. Rappelons qu’à son arrivée au pouvoir, il y a cinq ans, Barrow avait promis de diriger son pays pendant trois ans seulement, pour conduire une transition. Mais à l’instar de la plupart des chefs d’Etat africains, il a changé d’avis par la suite, non seulement en achevant tout le mandat, mais aussi en briguant un second mandat.
Il avait pu mettre fin, lors de la présidentielle de 2016, au régime du dictateur Yahya Jammeh qui était à la tête de la Gambie pendant plus de vingt ans, un règne caractérisé par des assassinats, disparitions forcées, viols ou encore des actes de torture.
Six candidats étaient en lice pour ce scrutin. La Communauté des Etats ouest-africains (Cédéao) a invité, dans un communiqué, «tous les candidats à accepter de bonne foi l’issue de cette élection qui n’aura ni gagnant, ni perdant, mais un seul vainqueur, le peuple gambien».
La Gambie, petit pays d’Afrique de l’Ouest, est l’un des pays les plus pauvres au monde. Près de la moitié de sa population vit sous le seuil de la pauvreté. Son économie déjà moribonde, a été affaiblie un peu plus par la pandémie du Covid-19.