Le gouvernement de la Guinée-Conakry a mis en place une Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) pour lutter contre le détournement de fonds publics et la corruption.
Il s’agit d’une initiative du président Mamadi Doumbouya qui l’a annoncée le 2 décembre, lors d’un conseil des ministres, l’objectif étant de réprimer les différentes infractions qui seront dévoilées aussi bien au sein de l’administration publique que dans le secteur privé.
Ce projet a suscité diverses réactions au sein de la classe politique, entre appréciations et mises en garde. L’ancien Premier ministre et président de l’Union des forces républicaines (UFR), Sidya Touré, a salué «un début de contrôle et de moralisation de la gestion publique, gage d’une prospérité partagée».
Le président du Parti des démocrates pour l’espoir (PADES), Ousmane Kaba, a considéré la création de la CRIEF comme un point de «départ de la lutte contre la corruption» dans le pays.
«Personne n’est au-dessus de la loi et je pense que chacun d’entre nous, toutes les personnes qui occupent des charges publiques sont redevables. Tout le monde doit rendre compte au pays de sa gestion», a-t-il estimé.
Un ex-ministre, Bah Oury, a attiré, par contre, l’attention sur la nécessité «de ne pas aller dans une dynamique d’inflation des structures judiciaires qui risquent de se bousculer ou de ne pas pouvoir évoluer de manière convergente».
Le président déchu Alpha Condé sera-t-il parmi les personnes qui seront visées par cette nouvelle institution ? Wait and see!