La présidence tunisienne a annoncé dimanche le limogeage des consuls à Paris (France) et à Milan (Italie) et l’ouverture d’audits «financiers et administratifs approfondis» dans les deux consulats.
Dans des ordonnances, le président Kais Saied a décidé de remplacer le consul général de Tunisie à Paris, Taher Arbaoui, par l’un de ses proches, Ridha Gharsallaoui, qui était ministre de l’Intérieur depuis fin juillet. Le consul général à Milan, Adel Ben Abdallah, est également rappelé, et remplacé par Khalil Jendoubi, selon un communiqué officiel publié sur Facebook.
Dans le communiqué, il est en outre, annoncé que le président a «donné instruction au ministère des Affaires étrangères de procéder à un contrôle financier et administratif approfondi» au sein des deux consulats.
Gharsallaoui, ancien conseiller de la présidence à la sécurité nationale, avait été nommé le 29 juillet ministre de l’Intérieur pour succéder à Hichem Mechichi, qui était à la fois chef du gouvernement et en charge de l’Intérieur. Ce dernier avait été limogé le 25 juillet par le président Saied qui s’était arrogé les pleins pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire), en gelant également les activités du Parlement.
Lors d’un rassemblement de plus de 6.000 militants à Tunis, la puissante centrale syndicale UGTT a réclamé samedi dernier, un «dialogue national» et une Feuille de route pour sortir de l’état d’exception, décrété par le président Kais Saied.
«La Tunisie ne se construira pas avec l’individualisme», a déclaré le Secrétaire général du syndicat, Noureddine Taboubi, en allusion au président tunisien qu’il a appelé à adopter «une approche participative».
Le président Saied avait assuré le 21 novembre qu’il préparait «les prochaines étapes» politiques afin de «sortir de la situation exceptionnelle» actuelle.