Le Fonds Monétaire International vient de faire état de « perspectives économiques incertaines et difficiles » en Algérie, qui fait déjà face à une impasse politique, avec un régime impopulaire confronté à une grogne sociale consécutive à une dépréciation du dinar, une inflation galopante et une dégradation du pouvoir d’achat.
Dans un rapport publié au terme de consultations avec les autorités algériennes portant sur l’évolution et les politiques économiques, le FMI assure que « la conjoncture algérienne était déjà usée par une succession de chocs défavorables depuis 2014, renforçant les perspectives incertaines et difficiles » pour ce pays du Maghreb.
La pandémie du Covid-19 a exacerbé les facteurs de vulnérabilité économique préexistants en Algérie, estime le FMI, précisant que le budget et la balance extérieure courante accusent d’importants déficits depuis plusieurs années, entraînant une augmentation significative de la dette publique et une diminution des réserves de change et réduisant la marge de manœuvre de l’action publique.
Tout en déplorant l’érosion du pouvoir d’achat des ménages, le FMI prévoit que les vulnérabilités persistantes observées par l’économie algérienne bien avant le début de la crise sanitaire du coronavirus se maintiendraient, abaissant les perspectives économiques en dépit d’un récent rebond des prix des hydrocarbures, principale source de revenus du pays.