Plus de 900 objets archéologiques et ethnographiques détenus par les Etats-Unis ont été rendus aux autorités maliennes ce mardi 7 décembre à l’occasion d’une cérémonie organisée à cet effet, au Musée national du Mali.
Ces œuvres sont issues soit du pillage soit du trafic illicite. Leur rétrocession est une grande satisfaction pour le gouvernement de Bamako qui a profité de l’occasion pour lancer un appel aux pays occidentaux qui détiennent encore des œuvres africaines de suivre l’exemple des pays qui s’appliquent à leur restitution.
«Notre patrimoine culturel ne doit pas rester prisonnier des musées des autres pays. Notre jeunesse a envie d’accéder à la créativité et à la spiritualité d’époque lointaine», a déclaré le Premier ministre, Choguel Maïga qui a présidé la cérémonie et reçu symboliquement un des objets des mains de l’ambassadeur américain à Bamako, Dennis Hankins, en présence de plusieurs autres personnalités.
Et de poursuivre, «le bel exemple que les Etats-Unis d’Amérique vient de donner, mérite d’être suivi par tous les pays où sont conservés des objets du patrimoine culturel et archéologique africain».
Cette restitution, financée par les Etats-Unis, découle d’un accord signé entre les deux pays en 1993 relatif aux restrictions de l’importation d’objets culturels.
Bamako prévoit d’effectuer un «travail de documentation» sur chaque objet rétrocédé avant d’être intégré à la collection du musée national. Parmi ces œuvres figurent 913 pierres et têtes de haches de la période néolithique ou encore six grandes urnes funéraires, datant de 900 à 1700 après Jésus-Christ.