Le gouvernement burundais vint d’accorder à une entreprise chinoise l’autorisation de construire un complexe commercial moderne sur le site de l’ancien marché central de Bujumbura, détruit le 17 janvier 2013 par un incendie, pour un montant d’investissement de 50 millions USD.
La société chinoise Sino African Trading and Investment Initative Co.limited qui a conquis ce marché, a convaincu les autorités burundaises «pour ses capacités techniques et financières au-dessus des autres prétendants», notamment des entreprises de la sous région, de l’Europe et d’Asie, a précisé Tabu Abdallah Manirakiza, ministre des Finances et de la Planification du Développement Economique.
Le ministre a indiqué, le samedi dernier, que «ce grand complexe comprendra un grand magasin (Mall) qui comprend beaucoup de stands et de magasins de vente, un hôtel sur la même place ainsi qu’un parking de 250 véhicules au moins, des parkings en étages et des salles de réunion».
Si l’Etat se montre enthousiasmé par ce projet, des organisations syndicales de commerçants l’accusent d’avoir conclu le marché «en catimini», sans appel à concurrence préalable, conformément à la loi sur les marchés publics de gros montants. Les revendications de ces syndicats ont poussé l’ambassade de Chine au Burundi à recevoir leurs représentants pour discussion de vive voix.
Mais le gouvernement se défend, mettant en avant les avantages à tirer par l’Etat burundais de ce projet. Manirakiza explique d’abord que «la transparence a joué» et, en plus, «un partenariat entre le secteur public et privé n’est pas obligatoirement à soumettre à des appels d’offre à concurrence». Il s’agit, selon ses termes, d’une «concession» qui sera récupérée par l’Etat burundais au bout de 50 ans.
Il ajoute que l’entreprise chinoise reversera au trésor public une redevance annuelle de 8% du bénéfice net d’exploitation dès la première année d’exploitation. Sans oublier les emplois aux nationaux qu’engendrera ce projet.