Le président Adama Barrow, réélu samedi dernier pour un second mandat à la tête de la Gambie, s’est engagé mardi, à instaurer une limitation du nombre des mandats présidentiels, à travers une réforme de la Constitution avant la fin de son mandat de cinq ans.
Adama Barrow, dont l’élection en 2016 a mis fin à plus de 20 ans de dictature de son prédécesseur Yahya Jammeh, a aussi assuré qu’il s’emploierait à ce que le président soit élu à la majorité absolue même si cela nécessite un second tour, alors qu’il est actuellement élu en un seul tour à la majorité relative.
«Je suis un grand fan de la limitation des mandats (…) je suis un grand fan de la majorité absolue», a-t-il dit. «Je vous assure ainsi qu’au monde entier et à tous les Gambiens que nous aurons une nouvelle Constitution, que nous aurons une limitation de mandats et la majorité absolue», a promis le président Barrow lors de sa première conférence de presse après la proclamation de sa victoire.
L’actuelle Constitution, datant de 1997, ne fixe aucune limite au nombre de mandats présidentiels. Les partenaires de la Gambie jugent une réforme indispensable pour contenir les pouvoirs du président et consolider la fragile démocratie gambienne.
«Je vous assure que nous aurons une nouvelle Constitution avant la fin de mon mandat», a-t-il dit. Le Parlement avait rejeté en septembre 2020 un projet de nouvelle Constitution instituant une limite de deux mandats. Les partisans de Barrow s’étaient opposés au caractère rétroactif de cette limitation, qui aurait empêché leur leader de briguer un troisième mandat.
Barrow n’a pas dit s’il considérait que l’adoption d’une nouvelle Constitution remettrait le compteur des mandats à zéro en ce qui le concerne.