La coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), un groupement armé du nord Mali a demandé dimanche un temps de réflexion avant de parapher ou non le projet d’accord de paix préparé en Algérie. D’autres mouvements armés, mais proches du gouvernement de Bamako, ont eux signé le projet d’accord qui leur a été soumis.
Il faut un temps de réflexion pour les mouvements de l’Azawad. Un mois, a-t-on appris des sources concordantes. L’accord lui-même ne sera signé qu’en fin mars prochain au cours d’une grande cérémonie, ont indiqué les médiateurs algériens. Mais, il faut déjà que les parties concernées se prononcent sur le projet d’accord qui leur a été soumis par les Algériens.
Les représentants de la CMA ont affirmé leur attachement au processus de paix et aux négociations en cours. Mais ils ont refusé de signer le document, demandant plus de temps de réflexion. « Un délai raisonnable » pour consulter leur base. Selon des observateurs, les membres des mouvements Azawad auraient subi de fortes pressions des groupuscules armés et de la société civile qui tiennent à l’organisation d’un référendum de l’autodétermination dans le nord Mali. Ces mouvements basés à Kidal ne veulent plus être rattachés à l’administration de Bamako.
C’est donc prudemment qu’ont agi les délégués de la CMA, craignant des représailles des populations.
Une réunion des chefs militaires et politiques de l’Azawad est prévue pour le 10 mars prochain. Une décision pour signer ou non l’accord de paix sera prise à cette occasion, ont indiqué les membres de la CMA présents en Algérie.