La Tunisie a annoncé mardi avoir obtenu un prêt de 300 millions de dollars de l’Algérie, à la veille d’une visite du président algérien Abdelmadjid Tebboune à Tunis.
Selon l’édition de mardi du Journal officiel de la République tunisienne, le président Kais Saied a ratifié par décret un protocole financier, conclu le 9 décembre, relatif à l’octroi par l’Algérie à la Tunisie «d’un prêt d’un montant de 300 millions de dollars», soit 266,2 millions d’euros.
Cette annonce survient à la veille d’une visite de deux jours que le président algérien Abdelmadjid Tebboune doit effectuer en Tunisie. Le Fonds monétaire international (FMI) avait annoncé le 18 novembre avoir reçu «récemment» une demande d’aide du nouveau gouvernement tunisien et que des discussions techniques étaient en cours pour «définir les priorités économiques» du pays.
La Tunisie est confrontée à une grave crise économique, avec une instabilité chronique freinant les ardeurs des investisseurs et des bailleurs de fonds.
La crise économique tunisienne, caractérisée par une croissance en berne depuis 10 ans (0,6% par an en moyenne) et une forte inflation de 6% par an, a été aggravée par la pandémie qui a mis le pays à l’arrêt et l’a privé de cruciales recettes touristiques. Le président tunisien Kais Saied a décidé mardi de prolonger d’un an le gel du Parlement, à trois jours du 11e anniversaire de la révolte ayant renversé la dictature.
Le chef de l’Etat a aussi annoncé dans son discours un référendum pour le 25 juillet sur des amendements de la Constitution, qu’il veut plus présidentielle, et de la loi électorale qui régira les législatives.