L’Allemagne n’exclut pas de transférer sa mission militaire au Mali dans un autre pays si la situation sécuritaire l’impose, a indiqué dimanche la ministre de la Défense, Christine Lambrecht.
«La sécurité de nos soldats est pour moi la première des priorités», a déclaré la ministre social-démocrate au journal « Bild am Sonntag ».
«Au Mali, la Bundeswehr (armée) a pour mission de former l’armée locale. Nous devons maintenant vérifier si l’entraînement des soldats maliens n’est pas possible de la même façon, et même en mieux, dans un autre endroit, plus sûr pour nos soldats», a ajouté Mme Lambrecht.
La ministre avait déjà annoncé vouloir passer en revue les différentes missions à l’étranger de la Bundeswehr. «Je veux que nous reparlions davantage des mandats (de l’armée allemande, ndlr) au Parlement et que nous réexaminions constamment l’objectif des missions, car les députés envoient les soldats en mission et en portent donc la responsabilité», a-t-elle précisé dans l’interview.
Depuis 2012, la situation sécuritaire du Mali est marquée par la récurrence des attaques attribuées aux groupes armés terroristes. L’armée allemande est présente au Mali avec près de 1.500 soldats, déployés dans le cadre de la mission de formation de l’Union européenne ou de la mission Minusma, dirigée par l’ONU.
Le ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a annoncé avoir donné son accord pour le déploiement de 1.000 soldats tchadiens supplémentaires pour le renforcement du contingent du Tchad, dans le Nord du Mali.
En juin dernier, la France a décidé de quitter les bases les plus au nord du Mali et en prévoyant de réduire ses effectifs dans la région, d’ici à 2023, à 2.500 – 3.000 hommes, contre plus de 5.000 aujourd’hui.