Des tirs de mortiers ont visé jeudi la ville de Maiduguri, non loin de l’aéroport civil, dans le nord-est du Nigeria, peu avant l’arrivée du président Muhammadu Buhari, dans le cadre d’une visite officielle, selon les informations relayées par la presse locale.
Les explosions ont tué cinq personnes, dont une femme et ses trois enfants, et blessé huit autres personnes qui ont été prises en charge par les équipes de secours.
Le président Buhari n’a pas été touché. Il s’était déplacé dans la ville, capitale de l’Etat de Borno, où il devait inaugurer plusieurs projets dont un pont aérien et un centre éducatif à l’université de la place.
Si l’attaque n’a pas encore été revendiquée, les soupçons se dirigent vers Boko Haram ou le groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) qui sont auteurs de plusieurs assauts dans la région.
Le 4 décembre dernier, deux roquettes tirées par des jihadistes présumés s’étaient abattues sur la même ville sans faire de victimes. L’armée nigériane avait indexé des terroristes présumés de Boko Haram et de l’ISWAP. En février, 17 personnes avaient été tuées, toujours à Maiduguri, par des tirs de roquettes revendiqués par l’Iswap.
Depuis le début de l’insurrection de Boko Haram en 2009, plus de 40.000 personnes ont été tuées et plus de deux millions ont fui leurs maisons pour échapper aux attaques terroristes.