Le chef de l’Etat somalien, Mohamed Abdullahi Mohamed, dit «Farmajo», a annoncé, ce lundi 27 décembre, la suspension du Premier ministre, Mohamed Hussein Roble, accusé de tentative d’interférer dans une enquête relative à une affaire d’appropriation de terres, selon un communiqué de la présidence.
«Le président a décidé de suspendre le Premier ministre, Mohamed Hussein Roble et de mettre fin à ses pouvoirs à partir du moment où il est lié à la corruption», indique le document, précisant que les autres membres du gouvernement «continueront à exercer leurs fonctions».
Cette affaire pour laquelle le Premier ministre avait déjà rejeté toute forme d’implication de sa part, met également en cause plusieurs ministres.
Cependant, la mesure présidentielle intervient au lendemain d’une déclaration de Mohamed Hussein Roble laissant entendre que le chef de l’Etat serait en train de saboter le processus électoral alors que le pays est en attente du scrutin présidentiel depuis des mois.
Les rapports entre les deux hommes sont devenus tendus, notamment à cause des élections, s’accusant mutuellement. Alors que l’organisation du scrutin était confiée au Premier ministre, le président Farmajo a décidé de lui retirer cette charge, faisant monter d’un cran les malentendus qui les opposent.
Le mandat de Farmajo a expiré, en principe, depuis le 8 février dernier. Depuis lors, le pays traverse une grave crise institutionnelle.