Les autorités gabonaises qui envisagent de rendre obligatoire le pass sanitaire dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, sont confrontées à de fortes résistances de la part de la société civile qui fait appel à la justice.
Un premier arrêté du gouvernement qui prévoyait ce pass vaccinal dès le 15 décembre dernier, a été annulé le 24 décembre par la Cour constitutionnelle qui avait été saisie par des militants de la société civile.
«Le gouvernement n’avait pas informé régulièrement le Parlement», avait justifié la Cour qui s’était aussi opposée au paiement du test PCR actuellement gratuit.
Vraisemblablement, le bras de fer entre le gouvernement et la société civile continue, puisqu’un deuxième arrêté des autorités, identique au premier, a été aussi attaqué devant la justice ce mardi, et suspendu quelques heures plus tard. Pour certains citoyens, ce nouveau rebondissement du gouvernement est un signe de mépris envers les institutions du pays.
En tous cas, les autorités tiennent à ce que l’accès dans les lieux publics soit conditionné par la présentation d’un pass sanitaire, ou réservé aux personnes munies d’un test PCR négatif valable.
Par la même occasion, le gouvernement veut mettre fin à la gratuité des tests sur toute l’étendue du territoire, pour les faire payer à des prix variant 20.000 ou 50.000 francs CFA, selon l’urgence.
«L’aide financière pour l’achat des tests PCR n’est plus suffisante pour une éventuelle gratuité à long terme », a expliqué récemment le ministre de la Santé, Guy-Patrick Obiang Ndong, lors d’un point de presse.