Le gouvernement gambien a interdit ce lundi 02 mars toutes formes d’activités de jeux d’argent sur le territoire national, dans le but de lutter contre les retombées négatives de ces jeux en pleine expansion ces dernières années dans le pays, notamment dans la capitale Banjul. Sont concernés les casinos, les salles de jeux des complexes hôteliers et les petites boutiques de paris sportifs.
La mesure annoncée à travers un communiqué de la présidence prend effet immédiatement. Pour la présidence, «la société gambienne est fondée sur des valeurs comme l’épargne et l’honnêteté plutôt que sur des valeurs négatives comme l’avidité et l’avarice». Il est donc question «de protéger» des concitoyens.
Les constats pour les autorités sont clairs. Parmi les abus occasionnés par cette industrie, il s’avère que non seulement des jeunes élèves sèchent leurs cours au profit des jeux du hasard, mais aussi certaines familles s’adonnent à ces pratiques auxquelles elles consacrent une partie de leur revenu au détriment de leurs besoins de première nécessité.
Le gouvernement gambien se dit ainsi déterminé à ne pas laisser «un tel commerce immoral se développer» et à prendre «toutes les mesures nécessaires pour empêcher la jeunesse gambienne de devenir une génération de joueurs accros compulsifs».
Il faut reconnaître également que les jeux d’argent étaient devenus un des secteurs majeurs de l’économie gambienne, favorisant la création d’emplois avec la mise en place des sociétés comme Premier Games et West African Lotto Company.
La Gambie, pays d’Afrique de l’Ouest, compte 1,8 million d’habitants et est dirigé, d’une main de fer, par le président Yahya Jammeh depuis son coup d’Etat en 1994.