L’immigration clandestine était mardi au cœur d’un entretien entre le président tunisien, Kais Saied et le chef de la diplomatie italienne, Luigi Di Maio.
Lors de cet entretien au Palais de Carthage, le ministre italien a exprimé le «soulagement» de son pays pour le travail effectué par la Tunisie dans la lutte contre l’immigration clandestine, indique un communiqué de la présidence tunisienne.
Le président Saied a souligné de son côté «les limites des politiques traditionnelles dans la gestion du phénomène de l’immigration» clandestine, appelant à une vision commune susceptible d’encourager «l’immigration régulière selon des mécanismes respectant le droit des migrants».
En mai, la ministre italienne de l’Intérieur Luciana Lamorgese avait annoncé lors d’une visite à Tunis un accord prévoyant des aides économiques à la Tunisie en échange d’efforts accrus de sa part pour empêcher les migrants d’arriver en Europe.
Luigi Di Maio, a déclaré que son pays «est intervenu auprès des partenaires et du Fonds monétaire international pour souligner la nécessité de soutenir la Tunisie afin de surmonter la situation économique qu’elle traverse, qui s’est aggravée en raison de la situation sanitaire». La Tunisie fait face à la pire crise financière, depuis son indépendance en 1956.
L’Italie est l’un des principaux points d’entrée en Europe pour les migrants en provenance d’Afrique du Nord, essentiellement de Tunisie et de Libye d’où les départs sont en forte hausse par rapport aux années précédentes.
Près de 55.000 migrants ont débarqué en Italie depuis le début de l’année jusqu’à début novembre, contre un peu moins de 30.000 en 2020, selon des données officielles italiennes. Plus de 70% de migrants clandestins qui partent depuis la Tunisie sont des Tunisiens, selon la même source.