Le Premier ministre intérimaire libyen, Abdelhamid Dbeibah, a de nouveau endossé, officiellement, ses fonctions qu’il avait quittées pour briguer la présidentielle initialement prévue le 24 décembre et reportée à une date ultérieure.
Il a présidé jeudi un conseil du gouvernement lors duquel il s’est exprimé sur son bilan. « Nous avons œuvré pour rétablir la sécurité et soutenir la stabilité », a-t-il globalement défendu.
Suite au report des élections, certaines voix se prononcent en faveur d’un remaniement gouvernemental ou d’un nouveau gouvernement, étant donné que le mandat Dbeibah devait théoriquement prendre fin le 24 décembre.
Une réunion tenue récemment par quelques candidats à la présidentielle, dans la ville de Benghazi (est), a évoqué le sujet de la préparation de la phase post-24 décembre, devant passer par la mise en place d’une nouvelle équipe gouvernementale, non dirigée par Dbeibeh, et l’élaboration d’une feuille de route pour les prochains scrutins.
Pour ces prétendants, il est question de « n’accepter aucun atermoiement ni prolongation de cette durée, sous quelque forme que ce soit ».
Mais l’actuel Premier ministre ne semble pas s’inscrire dans cette logique, dans la mesure où il a exhorté, lors du Conseil, ses ministres à se préparer pour une relance forte de l’économie l’année prochaine.
Concernant la situation politique qui prévaut dans le pays, le chef du gouvernement l’a qualifiée de « critique ». En effet, le pays est désormais dans le flou, la Haute commission électorale et le Parlement n’étant pas encore parvenus à se mettre d’accord sur une date de l’élection.
Les électeurs qui étaient prêts à choisir leur président doivent encore prendre leur mal en patience. Les élections sont toujours présentées par la communauté internationale comme une voie de sortie de la crise que traverse la Libye depuis une décennie, après la chute du dirigeant Mouammar Kadhafi.