Le Conseil National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), la junte militaire au pouvoir en Guinée-Conakry, a autorisé le président déchu Alpha Condé à se rendre dans les prochains jours à l’étranger, pour se faire soigner, indique son communiqué lu le 31 décembre 2021 à la télévision nationale par la porte-parole du CNRD, le Lieutenant-colonel Aminata Diallo.
«Cette démarche humanitaire s’inscrit dans le cadre du respect de la dignité et de la considération que le CNRD n’a cessé d’observer à l’égard des anciens dirigeants du pays depuis le 05 septembre 2021», indique le document, précisant aussi que «ce séjour médical ne doit pas excéder un mois, sauf avis contraire des médecins».
La décision des nouvelles autorités de Conakry a été rendue possible grâce à un engagement de la CEDEAO, adressé le 23 décembre 2021 par le président de sa Commission, Jean-Claude Kassy Brou, au chef d’Etat de la transition guinéenne, le colonel Mamadi Doumbouya.
L’organisation sous-régionale, qui insistait déjà sur la libération sans condition de Condé, toujours en résidence surveillée depuis la chute de son régime en septembre dernier, assure que l’ex-président rentrera en Guinée dès que son état de santé le permettra. Aucune information n’a été communiquée quant au pays de sa destination.
La mesure du pouvoir guinéen a été largement saluée, entre autres, par le parti de l’ancien dirigeant, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), qui dit être préoccupé par l’état de santé de Condé, et espère, après l’autorisation de se faire soigner à l’étranger, voir son leader bénéficier également de sa liberté.