Des membres d’un groupe de pression dans la ville de Butembo au Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), baptisé «Parlement debout de Fourou», ont cessé, lundi 3 janvier, leurs manifestations entamées la veille, pour réclamer le départ de la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO), avant d’être dispersés par les forces de l’ordre qui ont tiré des coups de sommation et démoli les barrages dressés sur les rues.
Réagissant à ce mouvement de colère, le premier vice-président de la société civile de Butembo, Van Germain Katsiwa a appelé la MONUSCO a prêter attention aux revendications de la population.
Cette mission onusienne «doit comprendre ce qu’on lui reproche et qu’est-ce qu’elle est en train de faire pour éviter ces reproches qui sont devenues récurrentes », a déclaré Katsiwa, appelant la MONUSCO à «vulgariser le plan de sortie » et «dire à la population et au gouvernement quelles sont les étapes en cours d’exécution et on va finir par quoi».
Il a aussi attiré l’attention des citoyens sur le fait que les actions de la rue, qui paralysent les activités et fragilisent l’économie, ne vont pas faire partir la MONUSCO.
Le mandat de la MONUSCO a été prolongé pour un an, le 20 décembre dernier, par le Conseil de sécurité de l’ONU qui a demandé à ce que les forces onusiennes se concentrent davantage sur le nord-est du pays, où les conflits persistent, et multiplient les engagements conjoints avec les forces congolaises.
Une bonne partie de la population congolaise estime que la présence des Casques bleus dans leur pays ne répond pas aux attentes de la RDC en matière de sécurité.