Le militant politique égypto-palestinien Ramy Shaath, détenu en Egypte depuis plus de deux ans a été libéré lundi, a annoncé le parquet egyptien.
L’homme de 48 ans, une figure de la révolution égyptienne de 2011 et le coordinateur en Egypte du mouvement Boycott, désinvestissement, sanctions (BDS, prônant le boycott d’Israël dans la lutte contre l’occupation des Territoires palestiniens, NDLR) était détenu depuis juillet 2019 pour avoir voulu fomenter des «troubles contre l’Etat».
En décembre, cinq organisations de défense des droits humains avaient interpellé le président français Emmanuel Macron sur le sort de ce militant, fils du dirigeant politique palestinien, Nabil Shaath.
Un an plus tôt, au cours d’une visite à Paris du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi le 7 décembre 2020, Macron avait déclaré à la presse, s’être entretenu avec son homologue égyptien de «cas individuels», dont celui de Ramy Shaath.
La situation de Shaath «fait l’objet d’un suivi attentif et est régulièrement abordée, y compris au plus haut niveau », a déclaré le mois dernier la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Anne-Claire Legendre.
Un autre militant égyptien des droits humains, le chercheur Patrick Zaki, a été libéré en décembre après 22 mois de détention mais encourt toujours jusqu’à cinq ans de prison pour «fausses informations» à cause d’un article dans lequel il dénonçait les discriminations contre les Chrétiens.
L’Egypte compte plus de 60.000 détenus d’opinion, selon des ONG. Les Etats-Unis estiment que le pays des pharaons viole les droits humains dans tous les domaines et ont en conséquence gelé 10% de leur aide à ce pays.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukry a récemment affirmé que l’Etat accordait un vif intérêt à la promotion des droits de l’Homme en général, à l’occasion de la célébration du 75e anniversaire du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).