Le président zimbabwéen Robert Mugabe a menacé dans une déclaration de s’en prendre directement aux propriétaires des réserves animalières, notamment ceux qui organisent les safaris au Zimbabwe. Il s’agit particulièrement des fermiers blancs, de plus en plus victimes des attaques violentes par des inconnus.
Faisant le point quinze ans après le lancement de la réforme agraire, le président Mugabe a estimé que ces fermiers blancs ne continuaient à occuper la terre des Zimbabwéen et à se faire du bénéfice. La réforme agraire, a-t-il menacé, devra également regarder de côté. Le Zimbabwe compte actuellement plus de 4.000 fermiers blancs qui ne pratiquent pas seulement l’agriculture, mais aussi entretiennent des réserves animalières qui alimentent les activités de safari. Plusieurs Zimbabwéens se plaignent de n’avoir pas accès à ces réserves pour chasser du gibier.
Les fermiers blancs qui détiennent encore des terres au Zimbabwe pratiquent le safari. L’activité rapporte plus d’une centaine de millions d’euros chaque année et nourrit plus de 800 000 familles. Selon l’association des fermiers blancs commerciaux, « le moral des fermiers blancs est au plus bas ». L’association se dit très inquiète des propos tenus par le président Mugabe, évoquant également les derniers incidents contre les fermes.
Un responsable de cette association des fermiers blancs s’est dit très préoccupé par la situation actuellement faite d’instabilité dans le secteur agricole. « Un jour vous êtes propriétaire et le lendemain vous êtes dépossédé de tout ».