Au moins 97 personnes enlevées ces derniers mois par des bandes criminelles qui sévissent dans le nord-ouest du Nigeria ont été secourues lundi, a annoncé mardi la police locale dans un communiqué.
Ces dernières semaines, les forces de sécurité ont mené plusieurs opérations contre des camps de bandits. Lors de l’une de ces opérations, «les agents de la police, en collaboration avec des bandits repentis (…) ont sauvé 68 victimes d’enlèvement dans la forêt», selon le responsable de la police de l’Etat de Zamfara, Ayuba Elkanah.
«Les victimes étaient en captivité depuis plus de trois mois», a ajouté M. Elkanah, précisant que dix enfants et plusieurs femmes enceintes se trouvaient parmi elles. En outre, «lundi 3 janvier, les agents de la police (…) ont pris d’assaut la forêt de Kunchin Kalgo dans la zone de Tsafe et ont sauvé 29 victimes d’enlèvement», a ajouté la police dans le communiqué.
Ces otages, «25 femmes» et «4 enfants», avaient été enlevés il y a trois mois après l’attaque de trois villages différents dans la région, précise le communiqué.
Le centre et le nord-ouest du Nigeria sont depuis des années le théâtre de gangs criminels, appelés localement « bandits », qui attaquent les villages et multiplient les enlèvements afin d’obtenir des rançons. Ces derniers mois, les bandits enlèvent de plus en plus de voyageurs sur les grands axes routiers et ciblent davantage les écoles pour kidnapper les élèves.
Pour échapper aux autorités, les bandits établissent des camps dans la forêt de Rugu, à cheval sur les Etats de Zamfara, Kaduna, Katsina et Niger. Ces violences s’inscrivent dans un contexte d’affrontements intercommunautaires entre agriculteurs et éleveurs, phénomène aggravé par la crise climatique.