Au Burkina Faso, 3.200 établissements scolaires ont été fermés pour des raisons d’insécurité, a annoncé le porte-parole du gouvernement, Alkassoum Maïga, à l’issue d’une réunion du Conseil des ministres tenue mercredi 5 janvier à Ouagadougou.
«Notre pays fait face à des fermetures d’écoles. Nous sommes aujourd’hui 3.280 établissements scolaires fermés. Cela représente 13,09% de l’ensemble des structures éducatives de notre pays, et concerne 511.221 élèves et 14.901 enseignants », a-t-il déclaré.
Devant la presse, le ministre a reconnu que « c’est très impressionnant et il y a des motifs d’inquiétudes ». Par contre, les efforts déjà déployés ont permis la réouverture de 205 établissements au bénéfice de 39 812 élèves et 1 099 enseignants, et 25 établissements ont pu être délocalisés, selon Maïga.
Le gouvernement assure qu’il ne ménagera aucun effort, à travers son département en charge de l’éducation, pour poursuivre ses actions consistant à trouver des solutions adéquates à ce défi auquel fait face le secteur de l’éducation. Déjà, 135.981 élèves, parmi les populations déplacées, ont été réinscrits dans 3.673 établissements sur l’ensemble du territoire national.
« Ce sont des efforts qui sont faits pour ne pas laisser les enfants hors du circuit éducatif », a soutenu le porte-parole du gouvernement.
Actuellement, le Burkina compte 1.501.775 personnes déplacées internes dont 61,48% d’enfants, 22,39% de femmes et 16,13% d’hommes, et ce depuis 2015, à s’en tenir aux données du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (Ocha).
Récemment, de nombreux Burkinabè ont marché pour réclamer le départ du président Roch Marc Christian Kaboré, mais c’est plutôt le Premier ministre d’alors qui a déposé sa démission. Le chef de l’Etat a procédé à un changement au sein du commandement de l’armée.