Le Rhdp, le parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, estime que le Pdci et le PPA-CI, les principaux partis de l’opposition, veulent s’assurer à travers le dialogue politique, «une immunité juridictionnelle» dans l’affaire de la désobéissance civile lors de la présidentielle de 2020.
Dans une déclaration, en réaction au Pdci et au PPA-CI, le Rhdp indique constater que ces deux partis veulent se servir du dialogue politique, relancé le 16 décembre 2021 «pour s’assurer une immunité juridictionnelle et une impunité, sans toutefois reconnaître leurs forfaits».
«Le dialogue politique n’est à cet égard, aucunement constitutif d’une occasion d’exonérer à priori des hommes politiques des actes justiciables qui leur sont opposés», a martelé le porte-parole du Rhdp, Adjoumani Kouassi, dans une déclaration.
Dans une déclaration conjointe publiée mercredi dernier, le Pdci et le PPA-CI se sont insurgés contre la récente conférence de presse du procureur de la République, qui s’était réservé le droit d’engager des poursuites contre des leaders de l’opposition.
Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), se sont dits inquiets du «peu d’intérêt» que le président Alassane Ouattara accorde au dialogue politique et lui demandent de «l’inscrire dans ses priorités en 2022».
Pour sa part, le parti au pouvoir se réjouit des avancées notables enregistrées et des convergences de vue lors des précédentes phases du dialogue politique qui ont conduit entre autres au dégel des avoirs, à la libération des prisonniers, au retour des exilés, à l’amnistie et à la recomposition de la Commission (CEI).
Les dégâts humains et matériels consécutifs aux violences perpétrées lors de la désobéissance civile, entre septembre et novembre 2020, ont occasionné 85 morts et 500 blessés.