Le soi-disant «ministre des territoires occupés et de la diaspora sahraouie» du Polisario, Mustapha Sidi El Bachir n’a pas regagné son domicile dans les camps de Tindouf à son retour d’un déplacement en France où il a rencontré des membres de la diaspora sahraouie loyale au Front Polisario.
L’éclipse du cadre sahraoui peu après son retour en Algérie, où son passeport diplomatique algérien lui a été confisqué après avoir été bien savonné particulièrement par le vieux Said Chengriha, Chef d’Etat-major de l’armée algérienne, pour avoir osé déclarer lors d’une rencontre le lundi 20 décembre à Mantes-la-Jolie, avec des sahraouis pro-polisario, que «La RASD n’est pas un Etat ; Je ne suis pas un ministre et Brahim Ghali n’est pas un président mais un réfugié».
Sa dernière apparition remonte au 29 décembre, lors d’une interview accordée à l’agence de presse algérienne (APS) et au cours de laquelle il a notamment renié ses déclarations à Paris, soutenant cette fois-ci, que «l’Etat sahraoui est un fait irréversible et un facteur de stabilité et d’équilibre dans la région».
Mais cette sortie médiatique ne lui pas valu le pardon de ses parrains algériens qui défendent corps et âme, les thèses indépendantistes du Polisario depuis sa création dans les années 70.
Depuis sa convocation en urgence par le pouvoir algérien, les membres de sa famille, installés aussi bien dans les camps de Tindouf que dans les provinces marocaines de Laâyoune et Smara, disent n’avoir aucune nouvelle de lui depuis une dizaine de jours.
Ils craignent que Mustapha Sidi El Bachir ne subisse le même sort réservé au dissident El Khalil Ahmed, ancien conseiller du défunt chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz, disparu mystérieusement à Alger en 2009 sans laisser de traces. Depuis, sa famille demande à la direction du Polisario et aux autorités algériennes de lui restituer le corps d’Ahmed El Khalil.
D’ailleurs, le Front Polisario a à son actif, d’après plusieurs associations de défense des droits de l’homme, des dizaines de disparitions forcées et dont les corps des victimes n’ont jamais été retrouvés par leurs proches.
Le régime kaki-vert algérien se montre impitoyable devant les dissidents sahraouis et de quiconque ose les défier en faisant fi de leurs directives.