Le bureau du Premier ministre somalien a annoncé, dimanche 16 janvier dans un communiqué, une attaque-suicide qui a visé le porte-parole du gouvernement, Mohamed Ibrahim Moalimuu, dans la capitale Mogadiscio.
« Le porte-parole du gouvernement fédéral somalien a été blessé dans une attaque terroriste, ses blessures ne sont pas graves et nous lui souhaitons un prompt rétablissement », indique le communiqué.
D’après les propos d’un policier, présent sur le lieu du drame, un kamikaze aurait sauté sur le véhicule transportant le porte-parole, avant d’enclencher sa charge explosive. L’assaillant serait décédé et deux autres personnes blessées.
L’attaque a été revendiquée par les Shebab qui ont expliqué que l’assaut «visait l’un des responsables du gouvernement et a été mené comme prévu».
Moalimuu, également conseiller du Premier ministre, Mohamed Hussein Roble depuis plus d’un an, et ancien secrétaire général de l’Union nationale des journalistes somaliens (UNSOJ), aurait déjà échappé à plusieurs attaques dans le passé.
Le drame du dimanche a eu lieu alors que le Premier ministre Roble et les dirigeants régionaux venaient de conclure un accord pour achever les élections parlementaires d’ici au 25 février, étape indispensable pour la tenue de la présidentielle. Le mandat de l’actuel président, Mohamed Abdullahi Mohamed, a expiré depuis le 8 février dernier.
En novembre dernier, le chef de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), Francisco Caetano Jose Madeira, avait déclaré, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, que les militants d’Al-Shebab auraient intensifié les attaques, les embuscades, les attentats-suicides et les assassinats ciblés de responsables gouvernementaux, et chercheraient «de plus en plus à perturber délibérément le processus électoral».