L’ancien président guinéen, Alpha Condé a quitté lundi 17 janvier Conakry, en direction des Emirats arabes unis, pour des raisons médicales. IL est accompagné de son médecin et de deux gardes du corps.
L’actuel numéro un malien, le colonel Mamadi Doumbouya, avait autorisé, le 31 décembre dernier, Condé à se rendre à l’étranger pour se faire soigner, pour des raisons humanitaires et pour une période n’excédant pas un mois, sauf avis contraire des médecins.
L’ancien chef d’Etat avait été renversé par un coup d’Etat, le 5 septembre dernier, sous le commandement de Doumbouya. Toujours placé en résidence surveillée, c’est la première fois qu’il sort de son pays, alors qu’il avait l’habitude de faire des contrôles médicaux réguliers à l’étranger.
Certains membres de son parti, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG- Arc-en-ciel), ont salué ce déplacement médical qui a pu enfin avoir lieu.
La semaine passée, la justice guinéenne a ordonné une enquête sur les crimes présumés commis sous le régime de l’ex-dirigeant Condé, ou pendant la période allant de 2010 à 2020.
Les investigations porteront, entre autres, sur les meurtres, les disparitions forcées, les arrestations ou les enlèvements par des agents de l’Etat, les actes de torture et les atteintes aux libertés individuelles, d’après le procureur général.
La contestation autour du troisième mandat de Condé, obtenu en novembre 2020, avait provoqué la mort de dizaines de civils et de quelques membres des forces de sécurité. Plusieurs organisations de la société civile à Conakry ont souvent réclamé que l’ex-président soit traduit devant la justice pour les crimes commis sous sa présidence.