Le président du Parlement libyen, Aguila Saleh a appelé lundi à la mise en place d’un nouveau gouvernement intérimaire à Tripoli, estimant que le mandat de l’exécutif actuel avait expiré avec le report des élections.
Le mandat du gouvernement «a expiré sur la base d’une motion de censure votée par le Parlement et du fait que son mandat a pris fin le 24 décembre», a déclaré Saleh lors d’une séance de la chambre des représentants à Tobrouk (est), où siège l’Assemblée.
«Un nouveau gouvernement doit être formé», a déclaré Aguila Saleh, qui était lui-même candidat à la présidentielle finalement reportée. Il a en outre, appelé le Procureur général à «enquêter sur les dépenses» du gouvernement depuis le début de son mandat, ainsi que sur les «abus de pouvoir et nominations en violation des règlements».
La présidentielle du 24 décembre 2021 et les législatives prévues un mois plus tard, ont été reportées sine die sur fond de désaccords entre les deux camps rivaux: un pouvoir à l’Est incarné par le Parlement et l’homme fort Khalifa Haftar, et un autre à l’Ouest autour du gouvernement d’union nationale (GNA), d’Abdelhamid Dbeibah basé à Tripoli.
Pour rappel, le 21 septembre, le Parlement avait retiré sa confiance au gouvernement Dbeibah, le chargeant d’expédier les affaires courantes jusqu’à l’expiration théorique de son mandat avec l’élection du 24 décembre.
Le gouvernement n’a pas tenu compte de ce vote et entend rester en place jusqu’à la tenue effective des élections à une date qui reste encore à déterminer, a déploré Saleh qui a également demandé au gouverneur de la Banque centrale de ne plus transférer de fonds au gouvernement sans «l’accord préalable» du Parlement.