Des membres de groupes armés et des détenus de droit commun ont été libérés mardi 18 janvier, dans la suite d’une décision prise par le pouvoir, fin décembre, d’amnistier des personnes condamnées pour des faits de rébellion afin de garantir un climat d’apaisement alors que s’approche la tenue du dialogue national inclusif.
Le 29 novembre dernier, la junte militaire au pouvoir à N’Djamena, a décrété une «amnistie générale» pour les rebelles et opposants déjà condamnés (quelques 296 personnes) pour atteinte à l’intégrité de l’Etat ou des faits de délit d’opinion, répondant ainsi à l’une des exigences des principaux groupes rebelles pour participer au dialogue.
Le ministre d’Etat chargé de la réconciliation nationale, Acheikh ibn Oumar, qui préside le Comité d’organisation du dialogue, avait laissé entendre, quelques jours après, que personne ne sera exclue de la table des négociations, y compris les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) qui étaient à l’origine de la mort du président Idriss Deby Itno en avril 2020.
Mais les prisonniers de guerre du FACT ne sont pas concernés par l’amnistie, pour n’avoir pas encore été jugés.
Le dialogue politique a été initié par le président de la transition Mahamat Idriss Deby qui s’était accaparé le pouvoir après la mort de son père. Les consultations qui ne devraient épargner « aucun sujet d’intérêt national », selon ses propos, se tiendront à partir de la mi-février et permettront de préparer le terrain pour l’organisation des élections.
La transition est prévue prendre fin au bout de 18 mois. En août passé, le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) avait rappelé au gouvernement de Transition tchadien, la nécessité de respecter la période de 18 mois pour l’achèvement de la transition, et le fait que les membres du Conseil militaire de transition ne pourront pas être candidats aux élections à la fin de la Transition.