Plus de 50.000 personnes ont participé à la consultation nationale voulue par le président tunisien, Kais Saied avant un référendum constitutionnel prévu l’été prochain, ont annoncé mercredi les autorités tunisiennes.
La «consultation populaire» doit s’étaler jusqu’au 20 mars et ses conclusions serviront à préparer de nouvelles réformes politiques.
«Nous sommes au cinquième jour et le nombre de participants a atteint 52.000, c’est bien. Nous allons intensifier la campagne de sensibilisation», a déclaré devant la presse le ministre des Technologies, Nizar Ben Néji.
Le portail www.e-istichara.tn avait été lancé le 1er janvier mais pour une phase «d’essai» menée dans 24 régions du pays. Le lancement effectif a eu lieu samedi dernier.
Pour adresser leurs remarques, les internautes — y compris les Tunisiens de l’étranger — s’inscrivent avec leur numéro de carte d’identité et reçoivent un code secret. Chaque participant doit répondre par oui ou non — avec une partie de commentaire libre — à des questions sur la politique, l’économie, les problèmes sociaux, la transition numérique, la santé, la qualité de la vie, l’éducation et la culture.
Ces questions ont été préparées par des experts pour que « toute personne ordinaire puisse comprendre », selon le ministre de la Jeunesse, Kamel Deguiche.
Depuis le 25 juillet 2021, arguant de blocages multiples, le président Saied s’est arrogé les pleins pouvoirs en suspendant le Parlement, dominé par le parti d’inspiration islamiste Ennahdha. Depuis, il gouverne par décrets.
Le 13 décembre, Kais Saied a dévoilé une feuille de route prévoyant un référendum en juillet 2022 pour amender la Constitution et la rendre plus «présidentielle», avant les législatives prévues en décembre 2022.