Le président gambien Adama Barrow a prêté serment ce mercredi, pour un second et dernier mandat, lors d’une cérémonie tenue près de la capitale Banjul en présence de plusieurs chefs d’Etat africains.
Adama Barrow a remporté la présidentielle du 4 décembre avec environ 53% des voix, contre environ 27% pour son principal adversaire, Ousainou Darboe, selon la commission électorale. Il a prêté serment pour son second mandat de cinq ans au stade de Bakau, près de Banjul la capitale.
«C’est un moment de victoire pour le peuple de ce pays béni», a déclaré M. Barrow lors d’une cérémonie ponctuée de 21 coups de canon.
L’élection de décembre s’est déroulée pacifiquement et constituait la première transition ouverte depuis la dictature de Yahya Jammeh à la tête de l’ancienne colonie britannique. La première élection de Barrow en décembre 2016 a mis fin à plus de 20 ans de dictature sous Yahya Jammeh dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest.
Yahya Jammeh, arrivé au pouvoir en 1994 lors d’un putsch, avait gouverné d’une main de fer ce pays, l’un des plus pauvres au monde, jusqu’à son départ forcé en exil en janvier 2017 à la suite de sa défaite surprise à la présidentielle de décembre 2016.
Le Parti démocratique uni du principal candidat de l’opposition, Ousainou Darboe, a fait appel contre la réélection de Barrow devant la Cour suprême, dénonçant des irrégularités et de la corruption durant la campagne.
La Cour suprême a rejeté l’ensemble de ces recours, estimant que «l’UDP n’a pas respecté les dispositions de l’article 11 de la loi électorale qui exige qu’un recours soit accompagné d’une motion de sécurité», a déclaré son président Hassan B. Darboe Jallow.
La présidentielle se joue à un tour en Gambie, Etat anglophone d’Afrique de l’ouest constitué d’une étroite bande terre à l’intérieur du Sénégal.