La police libérienne a annoncé la mort d’une trentaine de personnes survenue dans la nuit de mercredi à jeudi 20 janvier, lors d’une bousculade enregistrée au cours d’un rassemblement religieux chrétien, en périphérie de Monrovia, la capitale.
Le porte-parole de la police a précisé que le bilan des victimes pourrait s’alourdir, «sachant que d’autres personnes sont dans un état critique».
Selon les témoignages, les fidèles, réunis sur un terrain de football (New Kru), autour d’un prédicateur populaire, étaient attaqués par des brigands à la sortie du rassemblement, munis d’armes blanches. Parmi les victimes figurent une dizaine d’enfants.
Le président George Weah, «affligé par cette calamité», a décrété un deuil national de trois jours et ordonné que tous les drapeaux soient mis en berne sur les édifices publics du pays. A l’hôpital de la Rédemption où il s’est rendu pour visiter les blessés, le chef de l’Etat a promis la sécurisation des rassemblements religieux dans l’avenir.
Weah a également réclamé «une enquête exhaustive pour savoir si des agissements criminels sont ou non responsables» de ce drame. Selon les services policiers, cinq personnes ont été déjà arrêtées.
Le gouvernement, par la voix de son ministre de l’Information, Ledgerhood Rennie, a promis qu’il fera de son mieux pour venir en aide aux familles des victimes.
Cet incident n’est pas un cas isolé. La presse locale rappelle qu’une bousculade lors d’un événement de prière similaire, qui a eu lieu dans le centre du Libéria en novembre 2021, s’était soldée par la mort de deux nourrissons.
Au Liberia, pays majoritairement chrétien, des séances de prière sont souvent organisées dans les soirées et attirent en général des centaines de fidèles.