Le chef du gouvernement intérimaire libyen, Abdelhamid Dbeibah a appelé dimanche, à l’élaboration d’une Constitution avant les élections présidentielle et législatives, reportées en décembre dernier à une date ultérieure.
«Nous avons plus que jamais besoin d’une Constitution qui protège le pays et ses citoyens et qui régisse les élections», a affirmé M. Dbeibah lors d’un colloque à Tripoli, intitulé «La Constitution d’abord», réunissant plusieurs notables de l’Ouest libyen.
Les Libyens «veulent des élections libres qui respectent leur volonté, et non la prolongation de la crise avec une nouvelle transition», a martelé M. Dbeibah devant les chefs des principales institutions.
Quelque 2,4 millions de Libyens avaient récupéré leur carte d’électeur, sur une population de 7 millions, en vue d’un double scrutin initialement prévu le 24 décembre, qui doit sortir le pays d’une décennie de chaos depuis l’assassinat de Mouammar Kadhafi le 20 octobre 2011.
« Certaines parties ont aggravé la crise » avec des lois « taillées sur mesure » en faveur de plusieurs candidats au détriment d’autres, a-t-il dénoncé, en référence à la loi électorale promulguée sans vote en septembre par le président du Parlement, Aguila Saleh, un allié du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est, tous deux candidats à la présidentielle.
Le président du Parlement avait proposé mardi dernier la mise en place d’une nouvelle commission composée d’experts libyens et étrangers afin de rédiger un nouveau projet de Constitution, et demandé à la commission parlementaire chargée du suivi des élections de fixer, avant fin janvier, une date « définitive » pour les élections.