Le Premier ministre de transition au Mali, Choguel Kokalla Maïga a justifié mardi, la demande faite au Danemark de retirer ses forces spéciales du Mali, en affirmant que plus personne ne viendrait «par procuration» dans le pays.
«Personne ne viendra plus au Mali par procuration. Avant, ça se faisait. Aujourd’hui, c’est fini», a déclaré mardi Choguel Kokalla Maïga à des journalistes à l’occasion d’une rencontre avec le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat qui effectuait une visite à Bamako à la tête d’une délégation de l’UA.
Le chef du Gouvernement installé par les militaires arrivés au pouvoir après un putsch en 2020, faisait référence au fait que l’arrivée récente d’une centaine de soldats danois s’inscrivait dans le cadre d’accords sur l’engagement du groupement européen de forces spéciales Takuba mis en place à l’initiative de la France.
La junte dit que le Danemark a manqué à l’obligation qu’il avait, selon elle, de conclure préalablement un accord bilatéral avec le Mali pour déployer ses soldats participant à Takuba.
La junte a demandé lundi au Danemark de rappeler «immédiatement» ses forces spéciales. Pour le ministère français des Affaires étrangères qui a réagi mardi, les demandes du Mali à l’égard des troupes danoises sont «infondées».
L’organisation des Etats ouest-africains, CEDEAO, a imposé au Mali le 9 janvier des sanctions soutenues par la France et différents partenaires du pays.
La junte a riposté à la fermeture des frontières par la CEDEAO, en fermant à son tour, ses frontières et soumet désormais, l’entrée des avions dans l’espace aérien du Mali à de nouvelles approbations et procédures. Elle dit par ailleurs avoir demandé la révision des accords de défense avec la France, engagée militairement au Mali et au Sahel depuis 2013.