L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a critiqué les coups d’Etat observés en Afrique de l’Ouest et la manière de gouverner qui ne répond pas aux attentes des populations, dans un discours retransmis en direct ce jeudi sur le site de sa formation, le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), qui a fêté ses 100 premiers jours.
L’ex-président ivoirien a estimé que c’est «le péril de la non-démocratie» qui conduit forcément aux remous dans plusieurs pays, allusion faite à la Guinée-Conakry, au Mali et au Burkina Faso, tout en s’abstenant de les nommer.
Suite à «la résurgence des coups d’Etats» dans la sous-région, il a indiqué qu’à «l’intérieur même du pays (…) nous voyons des façons de gouverner qui ne conviennent pas au plus grand nombre» ; en d’autres termes, il y aurait des dirigeants qui ne seraient pas démocrates et qui abuseraient de la confiance du peuple.
En effet, pour lui, «un gouvernement n’est légitime, n’est crédible que quand il travaille pour le plus grand nombre» de citoyens, rappelant qu’«au moment où les grecs ont créé le concept de la démocratie, il signifiait et il signifie encore le gouvernement du peuple, le pouvoir du peuple».
Par rapport à son nouveau parti, Gbagbo a déclaré : «voici déjà 100 jours que nous avons créé à notre congrès constitutif, le PPA-CI qui est une idée pour la transformation de la Côte d’Ivoire, pour le combat pour la Côte d’Ivoire, notre pays».
«Confisquer les biens et les idées du peuple par un petit groupe, c’est contre cela que nous nous battons», a-t-il insisté.