Un tribunal antiterroriste du Caire, en Egypte, a condamné à mort, dix membres de la confrérie des Frères musulmans accusés des violences contre les forces de l’ordre, a annoncé dimanche une source judiciaire égyptienne.
Cette affaire concerne au total 215 accusés, dont 53 seraient poursuivis en leur absence, jugés pour différents types de violences à l’encontre des forces de l’ordre. Pour le sort définitif de ces 10 condamnés à mort, la balle est désormais dans le camp du mufti de la République, seul habilité à valider des peines capitales.
Selon Amnesty International, l’Egypte est le troisième pays au monde qui procède au plus grand nombre d’exécutions des condamnés à mort, après la Chine et l’Iran. L’ONG affirme que le nombre d’exécutions recensées dans ce pays d’Afrique du nord aurait triplé en deux ans, passant de 32 en 2019 à 107 en 2020.
La confrérie des Frères musulmans, fondée en 1928 en Egypte, est le mouvement dont est issu l’ex-président Mohamed Morsi, destitué par son successeur Abdel Fattah al-Sissi, alors chef de l’armée. Depuis sa prise de pouvoir en 2013, al-Sissi a mené une répression contre les Frères musulmans qui ont été déclarés comme une organisation terroriste.
En juillet dernier, un tribunal pénal de Damanhour (nord) avait prononcé 24 peines de morts contre des Frères musulmans dont huit par contumace, pour un attentat à la bombe présumé contre un bus transportant des policiers dans le gouvernorat de Beheira en 2015.