Passée les heures chaudes de l’après-midi du mardi 1er février, le calme règne depuis ce mercredi matin à Bissau après le coup d’Etat avorté contre le président Umaro Sissoco Embalo.
Le président Embalo, un ancien général au pouvoir depuis 2020, a échappé mardi à une tentative de coup d’Etat qui a fait, selon lui, «des morts». Un coup de force qui est le dernier en date d’une série de putsch dans certains pays francophones de l’Afrique de l’Ouest.
Embalo, 49 ans, a déclaré mardi soir devant la presse être indemne et serein, après être resté coincé avec les ministres dans le palais du gouvernement, qui a été le théâtre d’échanges de tirs nourris pendant plusieurs heures.
Mardi après-midi, en effet, des hommes en armes sont entrés dans le complexe du palais du gouvernement à Bissau, qui abrite les différents ministères en périphérie de la capitale près de l’aéroport, et où se tenait un conseil des ministres extraordinaire en présence du président et du Premier ministre, Nuno Gomes Nabiam. Des tirs nourris ont ensuite été entendus durant une bonne partie de l’après-midi.
La Guinée-Bissau, petit pays pauvre d’environ deux millions d’habitants frontalier du Sénégal et de la Guinée, a déjà connu quatre coups d’état militaire depuis son indépendance.