La LUCHA, un mouvement citoyen qui lutte pour le changement en République démocratique du Congo (RDC), est monté au créneau, mercredi, dans la suite du détachement d’un câble électrique de haute tension qui a provoqué la mort d’au moins 26 personnes dans un marché de Kinshasa, réclamant la démission de quelques premiers responsables.
En attendant qu’une «enquête judiciaire crédible et rapide» établisse les responsabilités, la LUCHA exige la «démission immédiate et à défaut la suspension» du gouverneur de la capitale Kinshasa, du Directeur Général de la Société nationale d’électricité (SNEL) et du bourgmestre de la commune de Mont-Ngafula, selon des informations relayées sur Twitter par un journaliste de la place, Pascal Mulegwa.
Au marché Matadi-Kibala, dans la commune de Mont-Ngafula, un «câble s’est rompu et l’extrémité sous tension est tombée dans un fossé rempli d’eau après la pluie du matin», a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement provincial de Kinshasa, Charles Mbutamuntu, précisant que les personnes ayant péri auraient été électrocutées. Le bilan officiel s’élève à 26 morts, dont 24 femmes et 2 hommes, ainsi que 2 blessés graves.
Le président Félix Tshisekedi, le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde et le gouverneur de Kinshasa se sont succédés sur les lieux du drame pour s’enquérir de la situation.
Le Chef de l’Etat a exprimé sa compassion aux familles des victimes et a ordonné la prise en charge par l’Etat des frais funéraires. Alors qu’il avait déjà pris le mois dernier une décision concernant la «délocalisation rapide de ce marché au vu du danger que représente son emplacement actuel», Tshisekedi a instruit le gouverneur de la capitale, d’accélérer le processus de délocalisation dudit marché.
Une enquête est en cours pour faire toute la lumière sur les causes de ce drame, et les autorités promettent que les responsables seront poursuivis. Mais cet incident a suscité des critiques de la part de la population qui ne cesse d’interpeller les autorités sur une meilleure gestion du pays.