Les autorités de transition au Mali ont fait part, mercredi dans un communiqué rédigé à l’attention des investisseurs, de leur incapacité d’honorer leurs engagements liés à deux émissions obligataires lancées sur le marché financier de l’UEMOA, d’un montant de plus de 2,6 milliards de FCFA (environ 4 millions d’euros).
Bamako attribue ce défaut de paiement aux sanctions économiques prises par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’UEMOA, le 9 janvier dernier, à l’encontre du Mali, notamment le gel des avoirs de l’Etat malien et des entreprises publiques et parapubliques à la BCEAO, ainsi que le blocage de tous les transferts de l’Etat malien passant par les systèmes de paiement de la Banque centrale.
«A cause des restrictions et malgré des avoirs suffisants du Trésor public du Mali dans ses livres, la Banque centrale (des Etats de l’Afrique de l’Ouest, BCEAO) n’a pas procédé au règlement de l’échéance du 28 janvier 2022 (…) d’un montant total de 2.699.664.000 FCFA», affirme le communiqué signé par le ministre de l’Economie et des Finances Alousséni Sanou.
Le texte ajoute que «l’Etat du Mali déplore ces pratiques contraires aux règles de fonctionnement du marché monétaire et financier régional et ses conséquences préjudiciables sur les investisseurs».
Du reste, Bamako assure qu’elle a «a toujours honoré ses engagements sur le marché financier» et «tient à rassurer les investisseurs de sa volonté et de sa capacité à faire face à ses engagements».
Selon une note de l’UEMOA, le Mali n’a pas non plus honoré, le 31 janvier, une autre échéance de plus de 15 milliards de FCFA.