Le Conseil national de transition (CNT), l’organe législatif de transition en Guinée-Conakry qui doit décider de la date du retour des civils au pouvoir, doit tenir sa session inaugurale samedi prochain.
Un décret du chef de la junte qui a renversé le président Alpha Condé en septembre, a annoncé que les 81 membres du CNT entrent en fonction samedi.
A sa tête, le médecin Danso Kourouma, un acteur de la société civile, qui a été nommé par le colonel Doumbouya et qui occupait les fonctions de président du Conseil national des organisations de la société civile (CNOSC) en Guinée.
Le CNT jouera «le rôle de l’Assemblée nationale pendant cette période de transition et devra élaborer une nouvelle Constitution et proposer la date de la fin de la transition», précise le même texte.
De son côté, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) insiste sur le respect du délai de six mois pour la tenue des élections en Guinée et presse les autorités de Conakry de lui soumettre rapidement un calendrier en ce sens.
La CEDEAO qui se réunit ce jeudi à Accra, la capitale du Ghana pour discuter du cas du Burkina Faso après le coup d’Etat du 24 janvier dernier, a déjà suspendu la Guinée de ses organes de décision et infligé des sanctions individuelles aux membres de la junte militaire.
A la suite du coup d’Etat en Guinée, le colonel Doumbouya s’est fait investir Président de transition le 1er octobre 2021. Il s’est engagé à rendre le pouvoir à des civils après des élections, mais sans mentionner jusque-là d’échéance pour cette transition.
La durée de la transition est au centre de la brouille entre les militaires au pouvoir en Guinée et la communauté internationale.