Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a soulevé ce samedi 5 février, la question du développement durable de l’Afrique parmi les questions abordées dans un discours prononcé en visioconférence, à l’ouverture de la 35e session ordinaire du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) tenue les 5 et 6 au siège de l’organisation à Addis-Abeba, la capitale de l’Ethiopie.
S’adressant par visioconférence aux dirigeants africains réunis en présentiel, le patron de l’ONU a d’abord salué les engagements communs de l’Union africaine et de l’ONU autour du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063 (le plan de l’Afrique pour un continent pacifique, intégré et plus prospère).
Il a en revanche, dénoncé un système financier mondial «moralement en faillite», qui «a abandonné les pays du Sud, privant les populations africaines des investissements nécessaires, limitant les perspectives de croissance et enfermant les pays dans une spirale de dettes et de taux d’intérêt exorbitants».
Selon ses propos, «l’Afrique subsaharienne est confrontée à une croissance économique cumulée par habitant au cours des cinq prochaines années inférieure de 75 % à celle du reste du monde».
Guterres a défendu que «la réalisation des objectifs de développement durable dépend du soutien d’investissements massifs dans des systèmes de santé et d’éducation solides, dans la création d’emplois, en particulier dans les secteurs de l’écologie et des soins, et dans la protection sociale universelle, l’égalité des sexes et les opportunités pour les jeunes».
Tout en soulignant la nécessité d’«accélérer les investissements en Afrique», il a mis en avant la réorientation des Droits de Tirage Spéciaux (DTS) vers les pays qui ont besoin d’un soutien immédiat, la réforme de l’architecture de la dette internationale ou encore la mise en place des formes de financement plus concessionnelles.
Le chef de l’ONU a abordé aussi d’autres questions relatives aux conflits armés dans des pays africains, à la vaccination contre la Covid-19, au changement climatique et à la gouvernance.