Le film « Capitaine Thomas Sankara » du réalisateur suisse Christophe Cupelin a soulevé les foules à Ouagadougou lors d’une projection au Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (FESPACO). Le jeune officier burkinabè dont la mémoire a récemment été utilisée contre la chute de Blaise Compaoré garde bien sa place de héro national 30 ans après son assassinat.
Le documentaire de 90 minutes a fait lever les foules dans la salle de projection. C’est un récit du jeune révolutionnaire dès son arrivée au pouvoir en août en 1983 jusqu’au coup d’Etat qui l’emporte en octobre 1987. Le passé du « Che africain » est passé en revue dans le film du Suisse. Ses œuvres, ses discours, ses actions pour l’unité de l’Afrique et surtout son engagement pour la liberté de la femme africaine.
Le film rappelle les phrases chocs de Thomas Sankara devant les Nations Unies, et des personnalités diverses du monde comme François Mitterrand. Le documentaire a été projeté dans un cinéma de Ouagadougou d’à peine 3000 places. A chaque phrase prononcée, la foule se levait et applaudissait. C’est pour la première fois que ce film est montré au Burkina Faso. Plusieurs spectateurs se sont dit « très choqués » par la mort du jeune capitaine. Les plus jeunes comprennent alors pourquoi le nom de ce jeune officier a été brandi lors du printemps arabe burkinabè de 2014 ayant entraîné la chute de Blaise Compaoré.