Alors qu’elles avaient auparavant opté pour un bras de fer, les autorités maliennes au pouvoir dominées par les militaires ont fait savoir mercredi qu’elles étaient en discussion avec la Communauté des Etats ouest-africains et d’autres partenaires pour trouver «un rapprochement de positions et la recherche de compromis» sur les échéances pour un retour des civils au pouvoir.
Le ministère de l’Administration territoriale a indiqué dans un communiqué qu’un «groupe de dialogue» s’était réuni le 31 janvier au niveau ministériel.
Ce groupe vise «à un rapprochement de positions et à la recherche de compromis», dit-il. Il est constitué de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union africaine, des Nations unies et d’un certain nombre de pays, dont le Ghana – qui assure la présidence de la CEDEAO, le Sénégal – qui exerce celle de l’UA – ou encore la Mauritanie, voisine du Mali.
Ce mécanisme consiste dans le «Groupe de dialogue» ainsi qu’un «Groupe de travail élargi» chargé d’examiner les détails du calendrier élaboré à ce jour par la junte et courant jusqu’à fin 2026. Ce «Groupe de travail» a siégé mardi, dit le ministère.
La CEDEAO et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) ont pris le 9 janvier une batterie de sanctions économiques et diplomatiques vigoureuses contre le Mali.
La CEDEAO réclame à la junte arrivée au pouvoir par un putsch en août 2020 et confortée par un second coup d’Etat en mai 2021, un «chronogramme (calendrier) acceptable pour organiser des élections qui ramènerait les civils à la tête du pays». Le Mali est en pleine tourmente depuis le déclenchement d’insurrections indépendantiste et jihadiste en 2012.