Les autorités somaliennes ont déploré jeudi un attentat-suicide qui a fait six morts et 13 blessés à Mogadiscio, la capitale.
Un kamikaze a fait exploser la bombe qu’il portait, alors qu’il tentait de s’agripper à un minibus qui transportait des délégués participant aux élections parlementaires, près d’un check-point qui mène vers le palais présidentiel.
La police a évoqué un acte terroriste. «Nous pouvons confirmer que l’attentat a été perpétré par un terroriste kamikaze et que les personnes tuées et blessées sont toutes des civils», a déclaré le porte-parole de la police, le colonel Abdifatah Aden Hassan.
Effectivement, le groupe terroriste somalien, Al-Shabab a revendiqué l’attaque. Un coup dur pour le pays qui est en plein scrutin parlementaire devant aboutir à l’élection du président de la République. Rappelons que l’Etat fédéral de la Somalie est doté d’un système électoral indirect, le chef de l’Etat est élu par les deux chambres du Parlement.
Une enquête est en cours pour faire la lumière sur cet incident. Entre temps, la communauté internationale continue de suivre de près le déroulement du programme électoral.
Au début de cette semaine, les Etats-Unis ont sanctionné certains anciens et actuels dirigeants du pays, accusés d’avoir sapé le processus démocratique.
Le Secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken a précisé dans un communiqué, que des restrictions de visa s’appliqueront «aux personnes qui ont joué un rôle dans des irrégularités de procédure ayant sapé le processus électoral, qui n’ont pas respecté leurs obligations de mettre en œuvre des élections dans les délais et transparentes, et qui ont harcelé, intimidé, arrêté des journalistes et membres de partis d’opposition, ou ont exercé des violences envers eux».
«Les dirigeants des Etats membres nationaux et fédéraux de la Somalie doivent tenir leurs engagements et achever le processus parlementaire de manière crédible et transparente d’ici le 25 février», a martelé Antony Blinken, pour qui «la meilleure voie vers une paix durable en Somalie passe par la conclusion rapide d’élections crédibles».