La préservation de la « stabilité » de la Libye était dimanche au cœur d’une rencontre entre l’émissaire de l’ONU Stephanie Williams et les deux dirigeants rivaux, Abdelhamid Dbeibah et Fatti Bachagha.
Le Parlement a en effet désigné le 10 février Fathi Bachagha pour remplacer à la tête du gouvernement d’union nationale (GNA), Abdelhamid Dbeibah qui a refusé jusqu’ici de céder le pouvoir. M. Bachagha a jusqu’au 24 février pour former son gouvernement et le soumettre au Parlement basé à Tobrouk à l’est de la Libye.
L’Américaine Stephanie Williams, conseillère spéciale du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres pour la Libye, a rencontré dimanche à Tripoli M. Dbeibah et lui a réitéré «l’importance pour tous les acteurs» de préserver la stabilité du pays.
Mme Williams a également «rencontré le Premier ministre désigné», M. Bachagha, à qui elle a «souligné la nécessité d’aller de l’avant de manière inclusive, transparente et consensuelle, et de maintenir la stabilité».
Elle a aussi insisté sur la nécessité de «la tenue d’élections nationales libres, justes et inclusives dans les plus brefs délais».
De son côté, Guterres a appelé jeudi dernier, «toutes les parties à continuer de préserver la stabilité en Libye comme priorité absolue».
Un processus politique parrainé par l’ONU devait aboutir à l’organisation des élections présidentielle et législative qui étaient prévues initialement en décembre 2021 mais ont été finalement reportées sine die en raison des divergences entre les deux clans rivaux.
Le Parlement, qui est basé à Tobrouk, estime que le mandat de l’exécutif a expiré avec ce report, mais Dbeibah a affirmé qu’il ne céderait le pouvoir qu’à un gouvernement élu.