Les autorités tanzaniennes envisage la création d’une usine de fabrication locale contre le Covid-19 et d’autres virus, indique mardi dans un communiqué, la Direction des communications de la présidence tanzanienne.
La présidente tanzanienne, Samia Suluhu Hassan, aurait évoqué ce projet à l’occasion d’un entretien en tête-à-tête avec le président du Conseil européen, Charles Michel, à Bruxelles (Belgique), où elle est en visite officielle. Elle s’est dite «impatiente de transformer cette idée en un projet fructueux».
L’ambition serait de faire de la Tanzanie un futur exportateur de vaccins vitaux vers les Etats membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), souligne le communiqué.
La rencontre entre les deux personnalités a coïncidé avec une annonce de l’Union européenne (UE), réitérant son opposition à une levée des brevets sur les vaccins contre le coronavirus.
«Nous ne voulons pas remettre en cause un système de propriété intellectuelle qui permet l’innovation et qui a permis notamment d’avoir très rapidement un vaccin pour l’humanité en ce qui concerne le Covid-19», a déclaré lundi, le ministre délégué français au Commerce extérieur, Franck Riester, après une réunion tenue avec ses homologues de l’UE.
L’UE ne s’oppose toutefois pas aux pays, qui le souhaitent, de produire eux-mêmes des vaccins sur leur territoire, et soutient que la propriété intellectuelle ne doit en aucune manière constitué un frein «à cette capacité».
L’Union africaine prévoit de remettre sa demande relative à la levée de la protection de la propriété intellectuelle pour les vaccins dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19, sur la table des discussions du 6ème sommet UE-UA qui se tiendra jeudi et vendredi prochains à Bruxelles.