Le laboratoire allemand BioNTech a présenté, mercredi dans son principal centre de production d’ARNm à Marbourg (Allemagne), des unités de production mobiles destinées à être expédiées cette année vers l’Afrique, pour y produire localement le vaccin contre le coronavirus.
Ce pionnier dans la technologie de l’ARN messager compte installer premièrement deux modules de douze conteneurs au Rwanda ou au Sénégal, ou dans les deux pays, dès le deuxième trimestre prochain. Le premier doit servir à la fabrication de l’ARNm et le second à la finalisation du sérum de vaccin, devant être mis ensuite en flacons ailleurs.
Une année après, les premières doses devraient être disponibles, selon ce que prévoit BioNTec. Si au départ, la production reposera sur les employés de l’industrie pharmaceutique, celle-ci envisage former des spécialistes locaux dans l’objectif de transmettre l’usine à moyen ou à long terme.
Soulignons qu’il s’agira, bien entendu d’un transfert de technologies et non d’une levée des brevets comme réclamée par l’Union africaine ou bien d’autres acteurs.
Le laboratoire indique que l’Afrique du Sud pourrait aussi rejoindre ce réseau de production. En Afrique, seulement quelques 12 % des ressortissants sont complètement vaccinés à l’heure actuelle, selon le Centre africain de prévention et de contrôle des maladies (Africa CDC) qui, avec l’OMS, militent pour une équité vaccinale.
BioNTech informe que ses conteneurs permettront aussi de fabriquer un vaccin contre le paludisme qui tue énormément dans le continent africain. Pour rappel, ce laboratoire allemand est à l’origine du vaccin à ARN messager développé par le groupe pharmaceutique Pfizer.