Les Libyens ont célébré ce jeudi le onzième anniversaire du début de la révolution qui a renversé le défunt leader Mouammar Kadhafi le 20 octobre 2011, au moment où le pays, miné par les divisions entre institutions concurrentes à l’Est et à l’Ouest, se retrouve depuis le 10 février, avec deux Premiers ministres rivaux à Tripoli, après avoir manqué l’échéance électorale cruciale de décembre dernier.
Le Parlement siégeant à l’Est a désigné l’influent ex-ministre de l’Intérieur Fathi Bachagha pour remplacer Abdelhamid Dbeibah à la tête du gouvernement intérimaire, mais ce dernier assure qu’il ne cèdera le pouvoir qu’à un gouvernement élu.
Jeudi, M. Dbeibah a assisté à une cérémonie de remise de brevets à des cadets de l’armée, dans une base militaire en périphérie de Tripoli où il a «renouvelé», dans un message sur Twitter, son «engagement à bâtir un avenir prometteur», qui assure «la liberté et la justice».
A Benghazi (est), deuxième ville libyenne et « berceau de la révolution », quelques dizaines de personnes arborant le drapeau national se sont rassemblées à l’endroit où avaient commencé les premières manifestations anti-Kadhafi en 2011.
Le Parlement a désigné le 10 février Fathi Bachagha pour remplacer à la tête du gouvernement Abdelhamid Dbeibah qui a refusé jusqu’ici de céder le pouvoir. M. Bachagha a jusqu’au 24 février pour former son gouvernement et le soumettre au Parlement.