Les autorités locales de la région de Maradi, dans le sud du Niger, ont déploré dimanche, une frappe aérienne de l’armée nigériane qui, visant des «bandits armés», a raté la cible et tué sept enfants nigériens, deux jours plus tôt.
«Il y a eu une erreur des frappes nigérianes qui se sont abattues juste à la frontière (avec le Niger) et qui on fait des victimes sur notre territoire dans le village de Nachadé: les victimes sont douze enfants, dont sept sont décédés et cinq blessés», a déclaré a l’AFP Chaïbou Aboubacar, gouverneur de la région de Maradi.
D’après ce responsable, «les parents assistaient à une cérémonie et les enfants étaient sans doute en train de jouer» lorsqu’ils ont été touchés par les frappes. Il a annoncé avoir visité le village touché pour présenter les condoléances aux familles et aux autorités.
Le territoire de Maradi est depuis plusieurs années en proie à des attaques armées attribuées à des «bandits armés» venus du Nigeria. Les autorités de Niamey avaient entrepris, depuis environ quatre ans, le renforcement des patrouilles militaires le long de la frontière avec le Nigeria pour faire barrage aux incursions de ces bandes. Ce n’est donc pas une première pour les ressortissants de la région d’être victimes de frappes aériennes visant des terroristes ou des ennemis de la paix.
Au Nigeria, ces bandits, lourdement armés, sèment la terreur parmi les civils, et sont ainsi pourchassés par l’armée. Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur ce dernier incident.